Vous cherchez des idées de promenade insolites dans Lyon pour redécouvrir votre ville ?

Voici une suggestion de parcours en centre-ville à la découverte de passages méconnus à l’histoire étonnante :

Colline de Fourvière et Vieux-Lyon

Rue Armand Calliat

Depuis la montée du Gourguillon, cette rue débouche ensuite au cœur du quartier Saint-Georges. Elle offre de jolies perspectives sur la ville et une descente bordée par d’anciennes maisons. La rue existait en effet déjà au Moyen Âge ! Armand Calliat était un orfèvre spécialiste de l’art religieux.

Impasse Turquet

Les plus anciennes maisons de Lyon ne se laissent pas si facilement découvrir ! Il faut pour ceci prendre la petite impasse Turquet depuis la Montée du Gourguillon pour découvrir ces maisons à balcons de bois qui dateraient du 14ème siècle. Etienne Turquet (Turquetti de son vrai nom) était quant à lui un riche fabriquant de soie venant d’Italie qui a largement contribué à l’essor de la soierie lyonnaise en formant la main d’œuvre locale sous François 1er au 16ème siècle.

Ruelle punaise

Ancien égout à ciel ouvert du Moyen Âge, la ruelle punaise portait alors bien son nom ! Difficile aujourd’hui d’imaginer les immondices se déversant dans la rue depuis cet étroit passage. Transformé par la suite en passage piéton, on peut apercevoir des marches sur le côté gauche, permettant de rejoindre la montée Saint-Barthélemy.

Mais aussi des noms de rue étonnants…

  • Rue vide-bourse : Dans le quartier Saint-Irénée, cette rue étroite bordée de maisons anciennes daterait du 12ème siècle. Elle aurait été le repaire d’une redoutable bande de bandits de grands chemins !
  • Rue de la quarantaine : Une rue d’actualité ! Située à l’extérieur des limites de la ville, cette rue abritait une maison d’accueil pour les voyageurs suspectés de contagion lors des épidémies de peste. Ils devaient y rester pour y effectuer une période de quarantaine.

Pentes de la Croix-Rousse

Le clos Saint-Benoît

Dans le quartier de la Martinière, à l’angle des rues Saint-Benoît et de La Vieille subsiste un joli jardin en partie entouré d’une colonnade. Ancien couvent de bénédictines (respectant la règle de Saint-Benoît), ce bâtiment date du 17ème et offre une pause surprenante dans un environnement très urbain.

Passage Thiaffait

Connu pour la présence du Village des Créateurs, le passage Thiaffait permet de relier les rues Burdeaud et René Leynaud. François-Félix Thiaffait, membre du Bureau de Bienfaisance de la Société d’Agriculture de Lyon et Président de la Société d’Instruction Elémentaire du Rhône aménage ce passage dans les années 1830. Remarquez les têtes de lions qui ornent les balustrades en fer forgé ! Haut-lieu du crime à la fin du 20ème siècle, il a été entièrement réhabilité pour offrir le meilleur de la mode et du design de demain.

Passage Mermet

Construit au 19ème siècle pour faciliter les déplacements des ouvriers de la soie sur les pentes de la Croix-Rousse, le passage Mermet se laisse découvrir par une voûte rue René Leynaud puis une volée de marches rejoignant la rue Burdeau. Joseph Mermet, médecin, a cédé sa maison en 1828, permettant la construction du passage. Cet escalier aujourd’hui très photogénique, a été décoré par WENC, un artiste belge, en collaboration avec des associations locales.

Presqu’île

Passage des imprimeurs

Saviez-vous que la rue Mercière était au 15ème siècle LA rue de l’imprimerie lyonnaise ? Lyon était la première ville d’imprimerie française, et les abords de la rue Mercière ne comptaient pas moins d’une centaine d’ateliers. Remarquez la plaque en hommage à Etienne Dolet, imprimeur exécuté en place publique pour ses opinions. Peu connu, ce passage charmant permet de rejoindre le quai Saint-Antoine.

Passage de l’Argue

Le plus célèbre passage couvert lyonnais a été créé au 19ème siècle, et était un lieu de rassemblement à la mode où il était de bon ton de « se montrer ». Encore aujourd’hui, de nombreuses boutiques au charme suranné (chapeliers, couteliers…) participent à l’atmosphère typique des lieux. Mais savez-vous ce qu’est une argue ? En plein âge d’or de la soierie lyonnaise, l’argue était une machine permettant de transformer les métaux précieux (or, argent…) en fils prêts à être tissés par les canuts. Une argue était en service à proximité.

Rue des templiers

Au cœur de la Presqu’île, cette rue parait presque oubliée des habitants ! On y accède par un pittoresque porche surplombé d’une statue de la Vierge place Antonin Gourju, à côté du restaurant La Mère Léa. Aujourd’hui peu passante, cette rue est située à l’emplacement d’un ancien domaine appartenant à l’Ordre des Templiers au 13ème siècle.

Mais aussi des noms de rue étonnants…

  • Rues de la poulaillerie et de la fromagerie : Ces rues typiques du centre-ville gardent la mémoire des anciennes corporations et de l’activité qui y régnait !
  • Rue des quatre chapeaux : Anciennement rue Grenouille (!), son nom viendrait d’une enseigne de chapelier ou de l’enseigne d’une auberge représentant quatre chapeaux.

Belle (re)découverte urbaine à vous !