Architecture insolite à Lyon et Villeurbanne

Voyage à travers le temps avec cette sélection de trois lieux à l'architecture insolite à Lyon et Villeurbanne.

La Cour des Voraces © Delphine Castel

La Cour des Voraces

On accède à la cour des Voraces par la traboule qui permet de passer du 9 de la place Colbert au 14 de la montée de Saint-Sébastien ou au 29 de la rue Imbert-Colomès. En arrivant dans la cour, on ne voit que lui : ce monumental escalier en pierre à volées libres qui monte sur 8 étages, typique de l'architecture des bâtiments des Canuts. Construite vers 1840, la cour des Voraces logeait quelques-uns des nombreux ouvriers de la soie et tire son nom d'un groupe de ces ouvriers canuts nommés les Voraces qui se révoltèrent en 1848 et 1849. Pour en savoir plus sur la Cour des Voraces.

Comment y accéder ? Métro C (arrêt Croix-Paquet) / Bus S6 (arrêt Colbert)

Les gratte-ciel de Villeurbanne

Dans les années 20, le maire de Villeurbanne Lazare Goujon décide de faire construire des logements sociaux d'un nouveau genre afin de répondre à l'accroissement de la population ouvrière mais également afin d'affirmer son autonomie face à Lyon. Les travaux se déroulent de 1927 à 1934 d'après les plans de l’architecte Môrice Leroux. Celui-ci est fortement inspiré par l'architecture américaine et vous ne manquerez pas de trouver des similitudes entre la majesté de l'ensemble et l'esthétique du film Métropolis de Fritz Lang. Ce projet social, politique, hygiéniste et architectural fait preuve d'une modernité incroyable pour l'époque et est reconnu comme l'une des rares utopies réalisées du XXe siècle. Pour en savoir plus sur le quartier des Gratte-ciel.

Comment y accéder ? Métro A (Gratte-Ciel) / Bus C26 et 69 (Gratte-ciel Verlaine) / Vélo’v (Station Gratte-Ciel ou Anatole France – Barbusse)

Le quartier de Confluence

Ancien quartier industriel tout au sud de la Presqu'île, la Confluence abritait le Marché de gros, le port Rambaud, les prisons Saint-Paul et Saint-Joseph... Au XXIe siècle, après les fermetures successives d'usines et transferts de prisons, la Confluence renaît de ses cendres grâce à un projet urbain ambitieux. Les plus grands architectes du monde sont venus développer ce tout nouvel écoquartier.

Ne ratez pas :

  • Le Monolithe : ensemble imposant réalisé par 5 cabinets d'architectes ;
  • Le Cube orange : cube gigantesque et orange donc, au spectaculaire trou sphérique qui apporte de la lumière naturelle à tout le bâtiment ;
  • La Sucrière : ancien entrepôt des années 30 qui accueille désormais des bureaux, un espace d'exposition ainsi que Le Sucre, rooftop parfait et club pointu ;
  • Le musée des Confluences : superbe et colossal bâtiment se situant à l'extrémité sud de la Presqu'île. 

Pour en savoir plus sur la Confluence.

Comment y accéder ? Tramway T1 & T2 (Arrêt Hôtel de Région Montrochet) / Vélo’v (station Confluence – Hôtel de région Montrochet)

Fourvière : les lieux insolites à ne pas rater

Si Fourvière est un passage obligé pour qui se balade à Lyon, il existe des manières de visiter le quartier autrement !

La façade de la basilique Notre-Dame de Fourvière © Théophile Fournet

Les toits de la basilique de Fourvière

Voilà une visite qui se mérite : pour atteindre les sommets de la basilique, il vous faudra grimper 345 marches. Vous découvrirez la tour du grand carillon, vous marcherez sur la terrasse Saint-Michel (juste en dessous de la statue de saint Michel) pour enfin monter à la tour de l'Observatoire avec à la clé un panorama à 360 degrés sur Lyon et les environs. Vue imprenable jusqu'au Mont-Blanc par temps dégagé. Pour en savoir plus sur les toits de la basilique de Fourvière.

La passerelle des Quatre-Vents

Dirigez-vous maintenant vers le parc des Hauteurs, à deux pas de la basilique, vous y trouverez la passerelle des Quatre-Vents. Construite en 1993, elle offre une vue plongeante sur la Saône et la colline de la Croix-Rousse. Mais le caractère insolite de cette passerelle tient plutôt à son histoire : la passerelle a pris place là où au début du XXe siècle se trouvait le « viaduc des corbillards » qui permettait d'acheminer les cercueils jusqu'au cimetière de Loyasse. Pour en savoir plus sur la passerelle et le jardin des Hauteurs.

Le cimetière de Loyasse

Continuez votre balade jusqu'au cimetière de Loyasse. Créé en 1812, le cimetière de Loyasse est le premier cimetière moderne de Lyon. Le résident le plus célèbre des lieux est sans aucun doute Philippe Nizier-Antelme alias le Maître Philippe. À la fin du XIXe siècle, il était reconnu pour ses dons de thaumaturge jusqu’à la cour de Russie. Ses fidèles continuent à fleurir la tombe du Maître, espérant un dernier miracle d’outre-tombe. Pour en savoir plus sur le cimetière de Loyasse.

Comment y accéder ? Funiculaire 2 (arrêt Fourvière) / Vélo'v (station Saint-Jean)

Musées insolites à Lyon et alentours

Qui a dit que les musées étaient ennuyeux ? Ces trois-là vont vous prouver le contraire.

L'ancien musée Guimet miniaturisé par Dan Olhmann © Musée Miniature et Cinéma

Le musée Miniature et Cinéma

C'est le miniaturiste Dan Ohlmann qui a créé en 2005 le musée Miniature et Cinéma. Le musée présente deux collections des plus insolites :

  • L'art de la miniature : plus de 100 scènes hyperréalistes à l'échelle 1/12ème ;
  • Les effets spéciaux au cinéma : maquettes, animatroniques, masques, costumes, robots, armes factices... À ne pas rater : la reine Alien imaginée par James Cameron pour Aliens : le retour en 1986, le masque utilisé par Robin Williams pendant le tournage de Madame Doubtfire, les décors du film Le Parfum ou encore les costumes du 5ème élément. Pour en savoir plus sur le musée Miniature et Cinéma.

Comment y accéder ? Vélo’v (Station Quai Romain Rolland) / Métro D (arrêt Vieux-Lyon)

Le musée des Moulages

La collection du musée des Moulages (MuMo pour les intimes) abrite pas moins de 1 600 moulages d’œuvres antiques, médiévales et modernes. Installée cours Gambetta, cette gypsothèque (le nom savant des musées de moulages) rassemble donc des reproductions d'oeuvres présentes dans des collections du Louvre, du musée archéologique de Delphes, au Vatican, etc. : les frontons du temple de Zeus à Olympie et du Parthénon, l'Aurige de Delphes, la Victoire de Samothrace, le Beau Dieu d’Amiens, l'Esclave de Michel-Ange... Pour en savoir plus sur le musée des Moulages.

Comment y accéder ? Métro D (station Garibaldi) / Bus C7 et C25 (arrêt Garibaldi-Gambetta)

Le musée Testut-Latarjet

Une visite insolite pour ceux qui ont le cœur bien accroché : le musée des Sciences médicales Testud-Latarjet. Crânes, calculs biliaires et parasites géants conservés dans des bocaux, squelette d'eunuques, instruments de chirurgie, coupes de cerveaux, masques mortuaires, poudres et poisons, momies, armes du crime et crânes de victimes... Des collections riches et captivantes. Notez que le musée propose des visites nocturnes à la lampe de poche. Pour en savoir plus sur le musée d'anatomie et d'histoire naturelle médicale.

Comment y accéder ? Bus C2 & C5 (arrêt Semailles)

Jardins cachés en pleine ville

Ces jardins cachés sont de véritables cocons de calme et de verdure, inattendus en pleine ville !

Les jardins suspendus de Perrache

Qui imaginerait que quelques mètres au-dessus de la gare de Perrache, sur le toit de la gare routière, se trouve un très joli jardin calme et fleuri ? Au 4ème niveau, on accède donc à ce jardin partagé caché dans l'architecture très années 70 de la gare. La vue vaut le détour ! Cerise sur le gâteau : l'association des Jardins suspendus de Perrache propose des séances collectives de jardinage deux après-midis par mois. Pour en savoir plus sur les Jardins suspendus de Perrache.

Comment y accéder ? Métro A (station Perrache) / Tramway T1 & T2 (arrêt Perrache) / Vélo’v (station Perrache – Carnot)

© Les Roses anciennes de la Bonne Maison

La Bonne Maison

Avec la Bonne Maison, nous sortons de Lyon – comptez 10 minutes en voiture de la place Bellecour ou 15 minutes en bus de Perrache – mais vous ne le regretterez pas. À La Mulatière, surplombant Lyon et la Saône, le jardin de la Bonne Maison s'étend en pente douce sur à peine moins qu'un hectare clos de murs : un coin de nature précieux où se côtoient plus de 800 variétés de rosiers, 80 variétés de clématites et 60 variétés de narcisses. En plusieurs décennies, Odile Masquelier, spécialiste de roses anciennes, a fait de cet ancien potager et verger un havre de paix classé Jardin Remarquable par le ministère de la Culture. La floraison a lieu du début du mois d'avril jusqu'aux premières gelées. Pour en savoir plus sur La Bonne Maison.

Comment y accéder ? Bus C19 (Léon Favre)

Le Lyon souterrain

Un autre point de vue sur Lyon : un point de vue par en dessous. Voici quelques idées de visites pour les moins claustrophobes d'entre vous...

Les souterrains du Fort de Vaise

Construit au milieu du XIXe siècle, le Fort de Vaise fait partie de la première ceinture de fortifications de Lyon. Le bâtiment, imposant, n'a plus de vocation militaire et accueille désormais des structures culturelles. L'OCRA (Organisation pour la Connaissance et la Restauration d’Au-dessous-terre) vous propose de visiter les souterrains du Fort de Vaise et notamment la galerie de fusillade. Percée de meurtrières, cette galerie faisait office de pièges mortels pour les ennemis qui s'y seraient aventurés... Pour une ambiance encore plus saisissante de réalité, les visites se font à la lanterne. Pour en savoir plus sur le Fort de Vaise.

Comment y accéder ? Vélo’v (Place Rodiaceta) / Bus 90 (arrêt Fort Vaise Les Carriers)

La crypte des Brotteaux

Rue de Créqui, dans le 6ème arrondissement, s'élève la Chapelle Sainte-Croix. Sa crypte est un autel en mémoire des 1604 Lyonnais massacrés sous la Terreur durant la Révolution et renferme les ossements des 209 victimes exécutées sur la plaine des Brotteaux, le 3 décembre 1793. Les visites sont possibles sur rendez-vous et assurées par l'un des missionnaires de Notre-Dame-des-Neiges. Pour en savoir plus sur la Chapelle Sainte-Croix et sa crypte.

Comment y accéder ? Vélo’v (station Créqui – Lafayette) / Bus C3 et C4 (arrêt Saxe-Lafayette)

L'usine des eaux de Saint-Clair

L'ancienne usine des eaux de Saint-Clair se trouve à Caluire-et-Cuire, sur les bords du Rhône. Mise en service en 1856, elle fonctionna jusqu'en 1976. Construite en 1854, elle alimentait en eau potable différents quartiers de Caluire-et-Cuire, la Croix-Rousse et la Presqu'île grâce à trois gigantesques (20 mètres de haut !) pompes à vapeur dites de « Cornouailles ». Il ne reste aujourd'hui qu'une seule pompe mais également un bassin filtrant de 1600 m² à voûtes soutenues par une trentaine de piliers, impressionnante cathédrale aquatique souterraine, et un bâtiment néoclassique que l'on peut visiter. Pour en savoir plus sur l'usine des eaux de Saint-Clair.

Comment y accéder ? Bus 9 (arrêt Les Eaux)